Jean, douleurs chroniques et méditation

J’ai eu pendant des années des douleurs chroniques en pleine nuit où il m’arrivait d’hurler.

Suite à cela, j’ai été en errance médicale sans vraiment trouver l’origine du problème jusqu’à ce qu’une professionnelle de santé me recommande une formation de méditation MBSR de pleine conscience spécialisée dans les douleurs chroniques.


La méditation m’a donné l’impression de vivre plus confortablement ces épisodes où je n’avais pas vraiment d’opportunité de faire beaucoup d’actions pour me soulager en pleine nuit.

Comme la méditation me donnait l’impression de fonctionner sur moi, au début, j’ai été choqué par la violence des détracteurs de la méditation, en particulier sur les réseaux sociaux, et je me suis malheureusement pris au jeu du débat, ce qui a fini de me radicaliser dans la défense de la méditation, pensant défendre un outil utile pour gérer ses douleurs chroniques.

Heureusement, cinq événements importants m’ont permis de prendre du recul sur la méditation:

  1. La découverte de la notion des effets contextuels, qui regroupe notamment les effets placebos et nocebos.

2. Ce blog: https://medium.com/@freebinder

3. Une conférence lors des rencontres de l’esprit critique, où deux arguments chocs m’ont fait réfléchir:
a. Tout un tas d’activités ont une meilleure efficacité que la méditation
b. La méditation sert d’entrisme à la spiritualité et à d’autres fakemeds

4. La lecture de la fiche sur la méditation du collectif No FakeMed.

5. Et l’argument ultime: j’ai pu constater, malgré ma faible consommation d’alcool au quotidien, qu’en supprimant celle-ci entièrement, les douleurs ont disparu.


Donc, je n’ai plus besoin de la méditation, et j’ai bien compris qu’en journée, il vaut mieux faire du sport ou toute autre activité que la méditation.

Je me suis auto-attribué le rôle de défenseur de la méditation, je me suis disputé avec des gens sur les réseaux sociaux à ce sujet, et pour finir, si je n’avais pas été en errance médicale, je n’aurais jamais eu besoin de méditation de ma vie et encore moins de ressentir le besoin de la défendre…

Si j’avais su à l’époque ce que je sais maintenant sur moi-même, je n’aurais jamais passé autant de temps sur les réseaux sociaux à défendre la méditation ou d’autres pratiques que je pensais utile.

Mon expérience m’a permis de tirer plusieurs leçons importantes :

  1. L’importance de prendre du recul et d’examiner les différentes perspectives avant de se forger une opinion.
  2. La nécessité de se concentrer sur des solutions individualisées et de ne pas se laisser aveugler par l’effet placebo et les effets contextuels de manière générale.
  3. L’importance d’une approche critique envers toutes les pratiques, y compris la méditation.